Découvrez ci-dessous quelques uns de mes romans. Je vous souhaite une très agréable lecture. N’hésitez pas à me faire part de vos retours en me contactant à travers ce site.
Arrivées à Sonora, une femme que je ne connais pas nous
accoste. Elle est charmante. En revanche, elle a un truc qui me
perturbe. Je ne saurais mettre le doigt dessus.
- Tamara, Shirley, je suis venue vous chercher. Ta mère
m'a demandé de te récupérer.
Elle se tourne vers Dean Junior et ajoute :
- Quel magnifique bébé ! Il a des yeux d'un bleu sublime.
Dean, c'est ça ?
- Oui, répond Tamy après m'avoir lancé un regard à la
limite de l'inquiétude.
Dean Junior lui offre un joli sourire. Il l'a adoptée
contrairement à nous qui nous posons des questions.
- Euhhh… Elle ne m'a pas prévenue. Qui êtes-vous ?
l'interrogé-je.
- Je suis Samantha, son aide-ménagère. Ne soyez pas
méfiantes. Vous ne craignez rien avec moi. Je ne fais pas de mal à
qui que ce soit.
- Si cela ne vous dérange pas, je vais d'abord l'appeler.
Et je constate que j'ai reçu un message de ma mère
m'annonçant l'arrivée de Samantha.
- Elle vient de m'envoyer un SMS.
- Très bien, allons-y ! poursuit-elle impassible.
Elle récupère les valises et les place dans le coffre. Tamara
et moi nous lançons des regards, non plus inquiets, mais plutôt
interrogateurs.
Elle conduit la voiture de mes parents. Elle respecte le Code
de la route à la perfection.
Nous rejoignons ses potes et tous les regards se tournent sur moi. Je remarque que Josh n'est pas là. Il y a quelques beaux mecs, mais il est incontestablement le plus beau de tous. Ma sœur me présente.
- Quoi, c'est le vilain petit canard ? demande une des filles
de sa bande.
Tout le monde explose de rire sauf ma sœur et moi. Ravie
d'apprendre que ses potes me donnaient un surnom.
- Ce n'est pas très sympa de se moquer, Pat.
Une voix que je reconnaîtrais entre toutes vient de me
défendre avant que j'ai eu le temps de répliquer. S'il croit que
ça suffira pour se faire pardonner.
- Josh, tu es seul ? Où est Abi ? l'interroge Dan.
- Je n'en sais rien. Nous ne sommes plus ensemble, il
réplique presque en colère.
Il me tend la main.
- Salut, je suis Josh.
Je lui fais un faux sourire et je réponds :
- Moi, c'est Lizzy.
Nous nous serrons la main et je sens comme un courant
électrique.
- Ouch, tu es électrisante Lizzy. En tout cas, je suis
enchanté de te rencontrer.
- Josh, c'est ma sœur, tu l'as rencontrée plusieurs fois
déjà…
- Eh oui, Josh. Un vilain petit canard, ne marque sans
doute pas un gars comme toi, répliqué-je moqueuse.
Il se permet à ce moment-là de me scruter avec plus
d'intérêt. Tout mon corps semble passer sous le scanner de ses
yeux. J'ai presque l'impression qu'il me voit nue à travers ses
yeux. Ce qui a pour effet de me faire frissonner. Il ne dit rien,
mais son sourire laisse présager qu'il a compris qu'il ne m'était s indifférent.
- Tu es ravissante en tout cas. Pas du tout un petit canard !
- Josh lâche l'affaire, je ne suis pas intéressée, je feins.
- Le jeu n'en sera que plus intéressant, me nargue-t-il.
- Je ne suis pas un jeu, Josh, le menacé-je.
- Non, mais je peux te garantir que toi et moi…
- Bon Josh, ça suffit s'il te plaît ! Laisse ma sœur
tranquille, tu es lourd !
- Oh,, arrête ! Ne fais pas la sainte, toi non plus. Je ne suis
pas un violeur ! Ta sœur sera consentante ! Ne t'en fais pas…
Ce jeune homme est vraiment infect ! Comment ai-je pu
fantasmer sur lui ? Je ne sortirai jamais avec lui. Il me semble
vraiment dangereux pour moi ! Je sais d'ores et déjà que si
jamais je cédais à ses avances, je me brûlerais les ailes. Il me
mangera tout cru. C'est un salaud et les salauds font du mal
aux filles comme moi. Tous deux se dévisagent puis Josh
s'avoue vaincu.
- Ok, pour ce soir du moins.
Du coup, il s'en va. Je suis déçue. Il était tellement beau
dans son bermuda blanc et son polo bleu qui faisait ressortir ses
yeux.
Un peu plus tard dans la soirée, une des filles nous apprend
qu'elle l'a eu et qu'il est en train de se taper une de ses ex. Ce
type est vraiment un GROS CON !
Nous avons tout de même passé une assez agréable soirée
avec la dizaine de potes de ma sœur. J'ai repéré que Ruppert
lorgnait pas mal Marylin. En rentrant, je lui en fais part.
- Dis donc, Ruppert n'est pas mal !
- Pourquoi me parles-tu de lui ? me demande-t-elle.
- Je crois que tu lui plais.
- Non. C'est l'intello du groupe. Il ne s'intéresse à rien
d'autre qu'à ses cours.
Un coup sur la tête me ramène à l'instant présent. Il a plus de
force que moi et parvient sans mal à prendre le dessus. C'est ainsi que je me retrouve sous lui, bloquée par son corps qui pèse sur le mien de tout son long. Il me tient les bras. J'ai beau me débattre, je n'arrive pas à lui échapper.
- Échec et mat, ma Reine !
- Ce n'est pas du jeu ! râlé-je, de mauvaise foi.
- C'est ce qui arrive lorsqu'on s'attaque à plus fort que soi !
Je souris. Effectivement. Si à onze ans, je mesurais bien cinq
centimètres de plus que lui, à seize, il en fait quinze de plus que moi. J'ai une belle taille du haut de mon mètre soixante-dix, mais
Robin est grand et risque de pousser encore de quelques
centimètres.
Pour calmer le jeu, j'essaie de l'amadouer. Ses lèvres
m'appellent. Je cède et l'embrasse. Il ne lui en faut pas plus pour me lâcher les bras. J'en profite pour les enrouler autour de ses hanches et nous rapprocher un peu plus. Son corps juste parfait résulte de nombreuses séances de musculation avec son père. Je sens tous ses muscles sous mes doigts. Il tremble. Mon ventre émet des papillons à nouveau. C'est très agréable, finalement, d'avoir ces petites bestioles dans le bide.
- Si tu n'es pas prête, dis-le maintenant ! grogne-t-il. Après
ce sera trop tard.
Je déglutis. Il faut que je calme le jeu.
- Je ne m'étais jamais posé la question auparavant.
Cette réponse lui déplaît fortement. Forcément, lui paraît
n'attendre que mon feu vert pour enfin sauter le pas. Il se redresse
et sort du lit, soupire, et fait les cent pas, comme un lion en cage.
Je le vois passer une main dans ses cheveux, signe de nervosité de
sa part. Il ne porte qu'un caleçon, distendu par le désir. Il est excité,
je le vois bien. Je m'en veux. Je viens d'allumer pour la première
fois mon chéri, sans même le vouloir. Je ne sais pas comment
réagir. Son corps est tellement bien proportionné ! Je sens que mes
seins durcissent instantanément, si dans mon esprit, je ne semble
pas prête, de son côté, mon corps réagit de plus en plus face au sien.
- Je suis désolée, Robin.
- Pourquoi ? me lance-t-il.
- Je ne sais pas vraiment, me contenté-je de répondre.
- Tu n'en sais rien ? Bref, siffle-t-il. Je vais aller prendre
une douche. Ça va me calmer.
À sa voix, nul doute qu'il est anxieux ou déçu. Je ne sais pas
trop comment définir son humeur, une chose est sûre, elle n'est pas
au beau fixe. Il part dans la salle de bain et claque la porte, me
faisant sursauter. Je ne m'y attendais pas. Il revient dix minutes
plus tard, toujours silencieux et surtout soucieux.
Lundi arrive rapidement. Tout le monde est détendu.
La fête d'Halloween a beaucoup plu.
Alison discute facilement avec l'équipe. Elle semble à
l'aise. Peut-être même un peu trop à mon avis. Tim et
Bob sont plus discrets. Elle continue à me faire les yeux
doux. Je détourne le regard sans exprimer la moindre
émotion dans ces cas.
J'annonce à tout le monde leur nouvelle attribution.
- Je commence aujourd'hui, mais j'ai comme
l'impression que certains ont régressé, non ? se permet
Alison.
Elle ne va pas commencer à prendre la place d'Annah
qui ne me défie plus à la moindre occasion ? Je décide de
gentiment la remettre à sa place.
- Vous faites bien de le notifier. Bien évidemment, j'ai
pensé à vous donner à tous la possibilité d'exceller dans ce que vous maîtrisez le mieux. Ce qui vous permettra à
tous d'optimiser vos capacités et votre potentiel.
Personne n'a régressé, bien au contraire. De plus, chaque
participant à un contrat que l'on aura obtenu aura un
pourcentage dessus. Je dois définir celui-ci.
Elle fronce les sourcils.
Pourtant, elle n'ajoute rien.
Tout le monde sort de la salle. Certains partent
directement dans leur bureau pour débuter leur
réorientation. D'autres restent et chuchotent derrière
mon dos. Je m'en fiche. Je m'en vais. Annah s'en va avec
moi. Dans l'ascenseur, je lui donne un baiser avant
qu'elle descende.
À la pause, nous déjeunons ensemble. Il y a encore des
murmures.
- Ils s'y feront, me dit Annah.
Elle en profite pour poser une de ses mains sur la
mienne.
- Je n'en doute pas. Après plusieurs collaborations,
ils seront ravis.
- Oh oui.
- Je suis en excellente compagnie Annah, pourtant je
dois m'y remettre.
- Moi aussi.
Nous sommes attendus en salle de conférence à neuf
heures précises. Paraît-il que Monsieur déteste les gens en
retard.
À neuf heures moins cinq, tout le monde est dans la
salle de conférence pour la présentation officielle. Nous
sommes une cinquantaine dans ce grand espace.
Le grand patron est présent et attend celui qu'il a
nommé. Il est maintenant neuf heures cinq. Tout le monde
chuchote et s'impatiente. Pour autant personne n'ose dire
quoi que ce soit. Je finis par me lever et prends la parole.
- Monsieur Toss, à ce que je vois Monsieur Cross aime les gens ponctuels, mais apparemment cette qualité n'est
pas son fort, me permets-je à mon grand boss.
J'ai toujours dit ce que je pensais. Ma franchise a
toujours plu à mon patron. Peut-être est-ce qui m'a coûté
ma place de PDG de la boîte ? Je n'ai plus rien à perdre
maintenant. Alors je ne prendrais plus de gants ni avec lui
ni avec ce cher Monsieur Cross. Une voix d'homme se fait
entendre derrière un grand panneau qui le cache.
- Je suis là depuis un moment, j'étais juste en train de
relier mon ordinateur au vidéo projecteur avant de
commencer ma présentation. J'imagine que c'est vous,
Madame Comb !
L'assemblée rigole parce qu'il m'a démasquée ! Je le
déteste davantage à ce moment-là !
Ma remarque ne lui a pas plu et sa voix est irritée, mais
je n'en ai que faire !
Ce timbre de voix, je l'ai déjà.... Oh non, ce n'est pas
possible ! Cross apparaît ne laissant plus aucun doute sur
son identité.
Il me cherche dans l'assemblée et pose rapidement les yeux sur moi. Étant debout, il n'y a aucune équivoque possible. Quand il se rend compte de qui je suis, son visage
se fige.
Après sa descente en enfer, Julien décide de reprendre sa vie en main.
Malgré son passé douloureux, il souhaite s'en sortir, et retrouver les liens qui l'unissaient aux personnes qui lui sont chères.
C’est à ce moment-là que le jeune homme rencontre celle qui lui fera redécouvrir l’amour, le vrai avec un grand A. Pourtant, celui-ci n'avait pas prévu qu'elle debarquerait dans sa vie et chamboulerait tous ses principes.
L’ombre de son passé le hante, ses démons refont surface.
Julien devra apprendre à vivre avec. Aimer alors que ce dernier a déjà tout perdu est un risque qu’il a du mal à prendre.
Comment croire que l’amour inconditionnel puisse frapper deux fois à votre porte ?
Et s’attacher à une femme, qui a un coeur en sursis, n’est pas sans risque...
Jeff
Quelques jours plus tard, après plus de dix heures de vol, et une escale à Paris me voilà au-dessus de Yaoundé. C'est la première fois que je pose mes pieds en Afrique. Ça semble beau, bien vert, du ciel du moins ! Et pourtant, j'en ai visité
des pays dans les autres continents.
À l'aéroport, dans la file d'attente du service de police qui contrôle toutes les arrivées, mon regard se pose sur une jeune femme qui rentre sans doute après plusieurs mois ou plus hors du pays.
Le policier la drague ouvertement devant nous, alors que l'on attend.
- Ma chérie, tu viens d'arriver. Merde… Tu es belle. Ou lala. Tu es jolie comme tout commeça là. Tu viens d'où ?
Elle sourit. Alors que je serais certainement outré si c'était moi. Un homme aussi lourd ne plaide pas en notre faveur !
- Je viens de Los Angeles. J'y ai vécu deux ans.
Elle a dû faire un Los Angeles-Paris et Paris/Yaoundé. Elle doit être épuisée. Pourtant, elle semble toute fraîche.
- Ahhhh. Tu étais à Los Angeles, eh. Bonne arrivée ma sœur !
Elle fait un geste avec la tête.
Il a raison. Elle est attirante.
- Merci, Monsieur.
Sa voix est douce et son français est presque sans accent contrairement au policier qui est archi lourd.
C'est quoi cette drague à deux balles ? Je suis horripilé.
- Eh, tu faisais quoi là-bas, ma sœur ?
- J'y ai fini mes études.
Sa voix laisse transparaître sa fierté d'avoir réussi.
- Tu vas travailler ici, alors ?
- Oui, j'enseignerai.
Elle ne l'éconduit pas. Pourtant, on comprend aisément qu'il ne lui plaît pas plus que cela.
Les passagers autour sont impatients.
Plusieurs personnes qui attendent se raclent la gorge. Je n'en peux plus moi aussi.
- Il y a du monde qui attend. Vous en avez encore pour longtemps ?
Le policier me fustige du regard. Quant à elle, elle finit par se retourner pour jeter un coup d'oeil l à l'assemblée. Comme je suis en premier dans la file, elle pose son regard dixsecondes
sur moi, me sourit et se retourne pour faire face à nouveau au policier.
- Il y a beaucoup de monde, je vous souhaite une excellente journée Monsieur.
- Donc tu pars comme ça, là. Hein, tu ne me dis rien, ma chérie. Ton numéro ou bien quelque chose… Hein tu ne me laisses rien ? Tu n'es pas sympa. Pense à ton frère qui est resté au pays depuis longtemps. Hein ma sœur. On fait comment, hein ?
Elle hausse les épaules et s'en va sans plus un mot.
Il est déçu. Elle est déjà partie. Il soupire et reprend un semblant de sérieux. J'espère que tous les hommes ici ne sont pas aussi lourds ? Je n'aurais aucun mal à trouver une femme dans ce cas !
Le Cameroun vient de me conquérir.
Comment lui en vouloir à cet homme ? Cette jeune femme de vingt-deux, vingt-trois ans est charmante. De grands yeux noirs, un sourire ravageur avec des dents bien blanches. Seul petit bémol, elle s'avère un peu trop fine à mon goût Avec cinq petits kilos de plus, elle serait parfaite. Je parle le français assez bien, j'ai passé
un an à Paris via le programme Erasmus. Elle a un bel accent et une voix mélodieuse aussi. Une chose est sûre, elle parle aussi anglais.
Une femme un peu plus âgée qu'elle et un jeune homme viennent la chercher. Sans doute sa sœur et son frère... Il y a peu de chance que l'on se croise à nouveau. Enfin, il y a bien dix ans d'écart entre nous, elle est bien trop jeune pour moi.
Après ce bel aperçu du pays, je suis certain que je ferai de belles rencontres.
L'appel à la cour
-Bien évidemment, monsieur, dis-je en rougissant.
Je n’ai rien entendu mais je ne pouvais me permettre de lui dire que je rêvais de lui caresser les cheveux et bien plus encore. Mais que m’arrive-t-il ?
-Cette semaine, reprend-il, j’ai une stagiaire qui finit et vous lui succéderez. En attendant vous découvrirez les lieux, elle vous dira aussi en quoi consiste votre travail et tout ce que j’attends de vous. En clair elle vous formera à votre future tâche. D’ici la fin de la semaine nous ferons le point et je vous attribuerai les tâches à venir. Est-ce clair ? Avez-vous des questions ?
Je suis bien trop pantelante pour dire quoi que ce soit. Je fais non de la tête.
-J’espère que vous n’êtes pas une de ses stagiaires écervelées, que j’ai déjà eu quelques années auparavant, qui tombent facilement amoureuses de leur patron ?
Prise sur le fait, je cherche une remarque qui m’aidera à reprendre une certaine contenance.
-Non Monsieur, l’amour ce n’est pas pour moi. J’ai des projets bien plus importants que ça. J’essayais simplement d’organiser mes idées pour ne rien oublier de faire aujourd’hui. Je tiens à vous prouver que je mérite ma place ici.
Il m’observe un moment, finit par me sourire de manière énigmatique, n’ajoute rien et m’invite à regagner mon box. Il ne m’a même pas accompagné et présenté à l’équipe. Cet homme est un vrai goujat !
Je bois une gorgée du breuvage de Magdalin avant de me lancer. Il me faut de l’alcool pour réussir à aborder cet homme.
Mes jambes me portent à peine. Je réfléchis rapidement à la situation et au bobard que je vais devoir inventer pour lui parler. J’ai chaud, très chaud.
-Salut ! dis-je.
-Salut ! me répond-il, sans même me voir.
Quelle voix ! Grave, profonde, elle me fait un effet immédiat ! Il tourne la tête vers moi. Il semble à la fois étonné et amusé, par mon audace. Je crois que ça lui plaît. Il m’adresse un sourire éclatant. Un sourire éblouissant, plus une voix à damner toutes les saintes du royaume de Dieu. J’en mouille ma culotte d’avance. La soirée promet d’être chaude. Je sens que l’alcool fait effet. Je me sens tout d’un coup à l’aise. Je prends confiance. Je soupire un coup et m’apprête à passer à l’attaque. Vas-y ma vieille, si tout se passe bien, ce soir tu vas faire l’amour et avec le Dieu de tous les stades du monde réunis ! Ça vaut la peine d’oublier tous mes principes, ne pensez-vous pas ?
Série 1 Yangping
Je lève enfin la tête afin de remercier mon sauveur. J’en reste bouche bée. L’homme que j’ai devant moi, est un grand brun aux yeux noisette. Il a un sourire dévastateur et il est probablement un des plus beaux hommes que j’ai rencontré de toute ma vie. Je le détaille. Il a des épaules assez larges, un corps musclé et il est élancé. Ses doigts sont fins. Pour la première fois de ma vie, un homme ne me laisse pas complètement indifférente.
Je me sens stupide. Lâche l’affaire. Tu sais très bien que…
-Mademoiselle, vous êtes certaine que tout va bien ?
Je m’empresse de répondre avant qu’il ne me propose d’aller à l’hôpital. Je toussote.
- J’étais pensive. Excusez-moi ! Je m’appelle Katheline, merci de m’avoir secourue.
-Ce fut un plaisir Katheline. Moi, c’est Ethan. Je m’inquiète un peu pour vous. J’aurais du mal à vous laisser dans cet état. Que diriez-vous d’aller boire un café ? Ça vous requinquerait, non ?
Mon esprit dit non mais mon corps pense tout le contraire. Impossible de refuser une telle offre !
-Volontiers Ethan, je m’entends prononcer.
Depuis le moment où il m’a aidée à me relever, il a ma main dans la sienne. Elle est aussi douce que sa voix. Il me fait un grand sourire et me somme de le suivre. Je n’ai guère le choix vu qu’il me tient encore la main. Quelques minutes plus tard, nous rentrons dans un bar.
-Un café ? me demande-t-il.
-Oui, je hoche la tête.
-Tu penses encore à cette fille ? me questionne Stelly, ma meilleure amie. [...]
-Oui, Stell. Elle me manque. Je l’ai toujours protégée jusqu’à mon départ, tu sais ?
Elle m’observe d’un œil plein de compassion. Si tu veux tout savoir, elle comme moi avons eu une enfance merdique. Nous n’avons pas grandi dans une vraie famille. Elle est née dans une famille pauvre. Son père était un alcoolique violent. Il les battait, elle et sa mère. Après un signalement des voisins, on l’a enfin enlevée à la garde de ces monstres. Sa mère n’a pas plus de valeur à mes yeux que son mari, car elle avait le choix de partir avec son enfant. Pour autant, elle ne l’a jamais fait. Il a détruit sa personnalité et le minimum de confiance qu’on attend d’un enfant de sept ans.
Mon poing tape contre mon autre main. Je l’observe pour voir si je peux continuer. Elle m’encourage d’un geste de la tête. Je suis tellement peiné de repenser à tout ce que cette fille formidable, dont je suis fou, a pu vivre. Aucun enfant ne devrait endurer cela. Dans mon malheur, j’ai eu de la chance dans la mesure où j’ai été abandonné bébé. C’est la première fois que je lui raconte un peu de mon passé. Jusqu’à maintenant, elle savait juste que Caro est la fille que j’aime. Je ne saurais expliquer ce qui me pousse à lui en parler, mais ce soir j’ai envie de partager un peu de notre passé avec Stelly. J’ai envie de parler de Caro à quelqu’un tout simplement. Que Stelly en sache un peu plus sur nous, sur notre relation. Jusqu’à maintenant elle était restée mon jardin secret. J’ai une boule au ventre en y repensant. Je continue sur ma lancée.
Bonjour, Madame Morot.
[…]
- Enchantée Alexandre, se présente-t-elle chaleureusement. On peut se tutoyer ?
Elle n’attend pas ma réponse. Elle poursuit :
-Moi, c’est Jenny. Merci encore de m’aider.
Sa voix est mélodieuse. Dois-je en déduire que je la trouble aussi ? Elle n’a pas respiré une seule seconde en parlant. J’ai quand même dénoté qu’elle était intimidée. Alexandre, il faut te reprendre, ça ne va pas du tout ! Je dois me concentrer.
Ses yeux se sont éclairés d’un coup, balayant leur mélancolie.
-Enchanté Jenny. Appelle-moi Alexandre, donc !
Son sourire s’élargit. Elle a bien compris où je voulais en venir. Elle a en effet choisi pour moi sans vraiment me demander mon avis. C’est bien une mère que j’ai devant moi et non une étudiante…
-Tu es jeune, dis-donc.
Elle se moque de moi là, non ? Si tu veux jouer à ce jeu-là, on va s’amuser, ma belle.
-La majorité d’entre nous à la fac l’est.
Elle baisse la tête, gênée. Oups. Je n’aurais peut-être pas dû. Je m’en veux immédiatement.
-Je suis désolé, m’excusé-je.
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